Vendredi 1er novembre: fête de tous les saints. Grand’messe à 10h30. L’assistance à la messe ce jour est d’obligation.
Samedi 2 novembre: commémoration de tous les fidèles défunts. Messes lues à 9h et 18h30, messe solennelle à 10h30.
Indulgences pour les fidèles défunts
Chers Amis, le mois de novembre nous donne l’occasion de revenir sur la place des indulgences dans le pardon de nos fautes et dans la communion des saints.
Nos péchés, nos fautes, ont deux types de conséquences : les plus graves nous privent de la paix avec Dieu, et mêmes les plus légers troublent la paix avec l’univers créé. S’être séparé de Dieu par le péché mortel sans se réconcilier avec Lui conduit à cet endroit où Il ne se montre pas à nous, c’est ce que nous appelons l’Enfer, où les damnés subissent cette peine éternelle de la séparation d’avec Dieu. Que le Tout-Puissant nous en préserve, Lui qui souhaite la conversion du pécheur et donc sa vie éternelle et non sa mort, et qui a institué le sacrement de la pénitence, la confession, pour que nous puisons recevoir avec certitude son pardon en lui exprimant notre repentir. Mais le péché même véniel est un attachement déréglé à quelque chose, à un bien créé. En conséquence, même nos fautes plus légères violent l’ordre providentiel de l’univers dans lequel nous avions pourtant à nous insérer. Nous le constatons déjà en voyant en nous le dérèglement qu’elles peuvent introduire. Dieu dans sa miséricorde est tout disposé à nous pardonner nos fautes, mais il demeure que ce désordre que nous avons introduit est à réparer. Nous le faisons sur la terre par de bonnes œuvres, que l’on peut ranger en trois grandes familles : l’aumône, pour compenser l’attachement déréglé aux biens extérieurs ; le jeûne, pour compenser l’attachement déréglé aux biens corporels ; la prière qui nous tourne vers Dieu et compense l’attachement déréglé à nous-même. Nous achevons cela si nécessaire au Purgatoire en subissant le retardement de notre entrée dans la gloire de Dieu, ce qui est une grande souffrance. Voilà ce que l’on appelle la peine temporelle due au péché.
Et c’est ici que nous trouvons ce que l’on appelle les indulgences : la remise totale ou partielle de cette peine temporelle due à cause du péché pourtant déjà pardonné par Dieu. Pour cela, chacun de nous peut présenter au Christ certains efforts, certaines bonnes œuvres, que Dieu acceptera pour le rétablissement au moins partiel de notre paix avec nous-même et l’univers créé. Mais ce qu’il y a de magnifique, c’est que nous pouvons également offrir ces bonnes œuvres pour un autre au Purgatoire. Car nous ne sommes pas seuls, nous sommes dans l’Eglise avec le Christ. En conséquence, nous mutualisons nos efforts pour la sainteté du genre humain, et c’est Jésus qui leur donne du prix en le regardant avec son amour pour nous, compte-tenu de sa Passion rédemptrice. L’Eglise a été chargée par Jésus de faire bénéficier chaque homme de ce qu’il a mérité pour nous sur la Croix. C’est un véritable trésor inépuisable dans lequel nous puisons tous les jours. Et tous les saints y déposent en un sens leur surplus, les mérites de leurs vies.
Pour y puiser, l’Eglise nous demande des actes concrets prouvant notre esprit de réparation et d’amour : une œuvre particulière accompagnée de la confession sacramentelle, de la communion eucharistique et de la prière pour le pape.
Abbé Louis Le Morvan
Une indulgence plénière, applicable seulement aux âmes du Purgatoire, est accordée au fidèle qui : 1° entre le 1er et le 8 novembre, visite un cimetière et prie pour les défunts / 2° le 2 novembre, visite pieusement une église et y récite le Pater et le Credo.
Rappels : L’indulgence est la remise (plénière ou partielle) devant Dieu de la peine temporelle due pour les péchés déjà effacés quant à la faute par la confession, que le fidèle, bien disposé et à certaines conditions déterminées, reçoit par l’intervention de l’Eglise. Il revient en effet à l’Eglise, en tant que ministre de la rédemption, de distribuer et d’appliquer avec autorité le trésor des satisfactions du Christ et des saints.
Pour
gagner une indulgence plénière (une seule par jour), en plus de l’état de grâce
et d’exclure toute affection au péché, même véniel, il est requis d’accomplir
l’œuvre indulgenciée et de remplir les trois conditions suivantes :
confession sacramentelle (8 jours avant ou 8 jours après), communion
eucharistique, prières aux intentions du Souverain Pontife (par exemple un
Pater et un Ave).