La messe
La messe est le plus grand des sacrements puisqu’elle rend présent le Christ Sauveur. Acte principal de toute vie chrétienne, la messe est un sacrifice véritable offert à Dieu par le célébrant, agissant en vertu de son sacerdoce « in persona Christi », c’est-à-dire à la place du Christ.
L’Église permet aux fidèles de s’associer plus étroitement à ce sacrifice offert à Dieu par une intention particulière confiée au célébrant. Offrir une messe à une intention particulière, c’est avant tout une charité spirituelle qui donne les grâces efficaces de la messe à ceux qui en profitent ; mais c’est aussi une charité temporelle qui assure la subsistance des prêtres.
La Messe, notre Salut
Dieu, dans son immense bonté, a voulu sauver l’homme, qui s’était égaré par son péché, le péché originel et ses péchés personnels. Il a donc envoyé son Fils, et ce Fils s’est offert en Sacrifice, pour racheter et satisfaire le péché de l’homme. Son sacrifice était parfait, et Dieu a choisi de le continuer dans le temps, et dans tous les lieux, pour que les grâces de ce sacrifice touchent, comme par contact, tous les hommes : c’est la Messe. La Messe est donc le renouvellement du Sacrifice de la Croix. Dieu nous a créé sans nous, mais ne nous sauvera pas sans nous : il demande de nous associer, et d’associer les autres à son Saint Sacrifice, pour bénéficier des grâces infinies qu’il a mérité sur la Croix. C’est pourquoi il y a des intentions de messe : pour nous permettre de nous unir plus étroitement à ce sacrifice.
Pourquoi y a-t-il des honoraires de messe ?
Ils ne correspondent pas à la « valeur » de la messe : la Messe n’a pas de prix. Mais depuis les origines, et même dans l’ancien Testament, le prêtre recevait une part des sacrifices faits à Dieu, afin de pouvoir « vivre de l’autel », sans avoir à diminuer sa disponibilité intérieure et pour les autres en travaillant en outre pour vivre. Cette tradition s’est poursuivie après la mort du Christ : les fidèles participaient par une offrande, afin d’assurer les frais de culte, la subsistance des prêtres, et la vie de l’Eglise.
Aujourd’hui, et notamment depuis la loi de 1905 qui prive les cultes de tout salaire, après les avoir privé de tous leurs biens, la vie matérielle du clergé repose donc, en grande partie sur cette contribution volontaire des fidèles. Offrir une messe, c’est donc à la fois un acte de charité spirituelle, pour les vivants et les morts qui profitent de cette messe, au nom du grand mystère de la Communion des saints ; mais également un acte de charité, plus matériel et temporel mais bien nécessaire, pour le prêtre qui vit de ces offrandes.
Par décision de la Conférence des évêques de France au 1er janvier 2020, les montants proposés sont de 18 € pour une messe, 180 € pour une neuvaine (9 messes à la suite pour une âme), et 595 € pour un trentain (30 messes à la suite pour l’âme d’un défunt).