Fête-Dieu et Premières Communions

« Un peu avant ma mort, la dernière fois que j’étais à table avec mes apôtres, je pris du pain qu’il y avait sur la table, je le bénis et le donnai à tous, en disant: « Prenez et mangez, ceci est mon corps. » Et puis aussi du vin qu’il y avait sur la table et je le donnai à tous, en disant: « Prenez et buvez, ceci est mon sang. » […]

Alors, je pensais à tous ceux qui m’aimeraient dans les siècles, à tous ceux qui, pour leur parler de moi, seraient mes apôtres à ma place. Et pour que mon corps et mon sang soient donnés à tous, je dis encore à ceux qui étaient là: « Vous ferez ceci en mémoire de moi. »

Depuis, il s’est passé des centaines et des centaines d’années, et je suis toujours parmi les hommes à cause des prêtres qui sont à la place de mes apôtres. Car tous les matins, à la messe, avec une hostie blanche et du vin dans un calice d’or, ils refont ce que j’ai fait quand je me suis sacrifié à mon Père en me donnant moi-même pour les hommes. […]

Cette petite hostie blanche qui n’était que du pain est devenue d’un seul coup, pour aller dans les cœurs, mon corps, mon sang, mon âme et ma divinité. Et c’est ainsi que, toute la journée, je reste à l’église enfermé à clef dans cette petite maison qu’on appelle le tabernacle. Et à n’importe quel moment on peut venir me parler. Chaque fois que tu le pourras, tu viendras, n’est-ce-pas, faire chez moi une petite visite d’ami, puisque tu m’aimes.

Et puis, chaque fois que tu pourras, tu t’approcheras de la Table Sainte, au milieu de tes petits camarades ou bien tout seul, perdu parmi les grandes personnes. Tu tendras les lèvres, et ce ne sera pas pour le pauvre baiser de ceux qui s’aiment sur la terre, mais pour me recevoir tout entier et pour m’emporter dans ton cœur.

Alors, dis-moi tout à ce moment-là, dis-moi combien tu m’aimes. Dis-moi que tu es content de m’avoir, d’être mon petit enfant, mon petit ami. Dis-moi aussi ce qui te fais de la peine et tout ce que tu voudrais avoir pour toi et pour tous ceux que tu aimes: Je suis là pour t’écouter et pour te donner tout.  » (tiré de L’Imitation de l’Enfant-Jésus, de Jean Plaquevent)